Un établi pour un garçon, une cuisine d’imitation pour une fille… Et si les jeux de construction participaient à véhiculer une image misogyne du monde ?
Les jouets sont-ils stéréotypés ? À voir les rayons bleu pour les garçons, rose pour les filles, on aurait tendance à le croire. Et les jeux de construction n’échappent pas au phénomène. Trop souvent, ils véhiculent encore des concepts genrés d’un autre temps : des briques et autres maquettes pour les petits mecs, kits de fabrication de bijoux voire dinette pour les filles. Un conditionnement des esprits qui nous paraît naturel mais qui pose évidemment question.
Lutter contre le sexisme avec les jeux de construction
Au lieu de se plaindre de la persévérance de cette vision du monde un peu vieillotte, on peut aussi profiter des jeux de construction pour proposer des alternatives à nos enfants. Rien ne nous empêche évidemment d’offrir un garage avec petites voitures à une fille, un nécessaire à couture à un petit garçon. De même, Debbie Sterling, ingénieure diplômée de l’université de Stanford a développé Goldieblox, un jeu d’énigme et de construction qui met en scène une héroïne féminine.
Quels que soient vos choix, prônez la diversité dans les jeux de construction que vous choisissez pour vos enfants. Tous remplissent des objectifs d’apprentissage différents et complémentaires. Ils sont donc bons à la fois pour votre fils et votre fille, indistinctement – si ce n’est une question de goûts et d’âge évidemment. Ainsi, une cuisine d’imitation développe le séquençage cognitif des événements et le vocabulaire. Les poupées encouragent l’empathie et le soin. Les jeux de construction comme des blocs enseignent la visualisation spatiale et aident à comprendre les mathématiques. Aussi, ils ne devraient pas être réservés à l’un ou l’autre. Filles et garçons devraient ensemble explorer des voies différentes. Un premier pas essentiel vers une réelle égalité des sexes et des genres…